jeudi 22 mai 2014

Laurence Scialom, Xerfi Canal Union bancaire : il faut accélérer

Benoît Mafféï, Xerfi Canal Le 3ème choc pétrolier et la crise de l'Occident

COMMENT L'EUROPE DESTABILISE L'ECONOMIE MONDIALE

L'union de puissances intermédiaires devait faire la force de l'Europe face à la mondialisation des échanges, face à la suprématie du dollar, face à la concurrence des puissances émergentes, face à l'instabilité financière : faire masse, tisser des échanges intenses, devenait aussi le moyen de préserver nos compromis sociaux dans le cadre de la mondialisation, d'organiser une sorte de cordon sanitaire dans un monde chaotique. La lecture européenne de la crise est d'ailleurs profondément imprégnée de cette vision. Pour ses promoteurs, l'euro nous aurait protégé des secousses du monde. Sans l'euro, la crise, venue des autres, aurait été encore plus déstabilisante. Je ne veux pas ici discuter cette interprétation plus que contestable des choses, mais plutôt souligner à quel point cette vision de la crise nous désengage de toute forme de responsabilité mondiale. La valeur du projet européen n'est éprouvée par la plupart des commentateurs qu'à travers sa capacité à encaisser les chocs à moindre coût pour ses partenaires. Jamais n'est évoquée la possibilité que l'Europe, première puissance économique mondiale, soit partie prenante de la crise, voire en soit un facteur aggravant. Or quelles sont les racines du dérèglement du système monétaire international à l'origine de la crise de 2007-2008 ? Le surendettement américain certes. Mais comment les Etats-Unis sont-ils devenus en toute impunité ce consommateur en dernier ressort du monde durant les années 2000. Ils le sont devenus parce que face à la demande gigantesque de liquidité et de réserves des émergents, l'Europe n'a pas su et pas voulu faire de l'euro une véritable monnaie internationale à part entière aux côtés du dollar. Résultat, les Etats-Unis se sont surendettés en toute impunité et sans la moindre sanction des marchés. Quelles ont encore été les racines de la crise de 2007-2008 : l'état de surcapacités chroniques dans lequel a vécu l'économie mondiale depuis plus de 15 ans, qui a fait le lit de déséquilibres insoutenables des balances des paiements, les fameux « global imbalances ». Or cette situation de surcapacités a été aggravée par la préférence pour l'épargne de la vieille Europe. L'Europe, corsetée par ses règles, est depuis longtemps une zone dépressionnaire qui s'est mise en marge du formidable mouvement de croissance mondiale. Elle est donc partie prenante la déflation larvée qui gangrène peu à peu l'économie mondiale. Dans ce contexte, il faut aussi évoquer la concurrence fiscale à laquelle se livrent les pays européens. Cette concurrence est toujours vue sous l'angle des dégâts qu'elle cause sur nos économies et sur le financement des biens publics. Or avec l'échec européen sur le terrain de l'harmonisation fiscale, la norme d'un IS à 20 % semble s'imposer peu à peu. Et pour compenser le manque à gagner, les pays tendent à surtaxer les bases non délocalisables, notamment le travail le moins qualifié, aggravant le chômage. Pendant ce temps, aux Etats-Unis le taux effectif d'imposition des sociétés est de l'ordre de 40 %. Au Japon ce taux est de 36 %. Mais face à l'offensive européenne, ces taux font de plus en plus débat, le Japon envisage à terme d'abaisser son taux à 25 %. Autrement dit, en ne sachant pas apaiser sa guerre fiscale interne, l'Europe exporte la concurrence en dehors de ses frontières, participant à la déflation fiscale et sociale du monde. La gestion de la crise n'a fait qu'aggraver la dérive européenne. A coup d'écrémage industriel brutal de la périphérie et de déflation salariale, l'Europe se transforme peu à en plateforme de production servant ses intérêts néo-mercantilistes de l'Allemagne. Zone d'excédent courant record et de dépression de la demande interne, l'Europe ne freine pas seulement sa propre reprise. Elle fragilise la reprise de l'économie mondiale. Au final, à force d'envisager son projet en fonction de ses intérêts propres, l'Europe bute en permanence sur la divergence des intérêts qui la compose. C'est toujours le danger de l'autoréférence. Sans-doute gagnerait-elle à considérer aussi son projet au regard de sa responsabilité mondiale. Une maturité politique qu'elle n'a pas mais qui la conduirait sans doute à revoir l'ordre de ses priorités. Olivier Passet, Comment l'Europe déstabilise l'économie mondiale,une vidéo Xerfi Canal

Pour que notre modèle européen survive…

Angela Merkel se plaît à le répéter : « L'Europe représente 7 % de la population mondiale, 20 % du PIB mondial mais 50 % des dépenses sociales mondiales. » Dans l'article 3 du Traité sur l'Union européenne, nous avons fait le choix d'une « économie sociale de marché », un modèle de société qui assure la prospérité, suscite la confiance, structure la solidarité et prend soin des plus vulnérables. Cette construction collective est une des plus avancées de l'histoire de l'humanité, comme le dit l'Américain Jeremy Rifkin. Elle doit être défendue. Nous avons aussi fait un choix exigeant et durable de normes environnementales et d'une alimentation de qualité plaçant la « personne », encore une invention européenne, au coeur de notre projet de société. Dans une économie mondialisée, ce modèle ambitieux, par nature très coûteux, nécessite une masse critique de personnes partageant un même style de vie et le partage de principes communs. Ainsi, chaque dépense publique doit être réalisée sans gaspillage, en assurant une mise en oeuvre efficace et responsable. La France doit considérablement s'améliorer dans ce domaine. Pour garantir un filet de sécurité équivalent à nos voisins européens, nous prélevons 6 points de plus de richesse nationale que la moyenne : 120 milliards d'euros supplémentaires, deux fois le budget de l'éducation ou le coût de 1,8 million de fonctionnaires. La France est devenue le contre-exemple d'un modèle social menacé par une gestion calamiteuse depuis trente ans, par des partis à bout de souffle, incapables de renouveler un projet de société qui donne envie. Les choix du dernier gouvernement pour y remédier sont aussi inquiétants. Ils portent en priorité sur le plus facile, la baisse des prestations avec nécessairement des risques pour les plus fragiles, plutôt que la refonte d'un mode de fonctionnement déficient. Pour que notre modèle européen soit durable, il doit être défendu par une régulation des échanges internationaux. Comment accepter que nos économies soient en concurrence directe avec d'autres qui supportent des contraintes beaucoup plus légères, voire inexistantes ? Un fabricant espagnol de verre pour la parfumerie nous confiait qu'il avait perdu ses clients européens un à un lorsque la Chine a rejoint l'OMC, sans contrepartie en matière de normes environnementales ou sociales. Ses concurrents chinois fabriquaient à des prix nettement plus bas. Les négociateurs européens et américains avaient un mandat très limité lors de ces négociations. Leur principal objectif était d'obtenir des contreparties pour l'ouverture des marchés des banques, de l'assurance, de la pharmacie ou du logiciel, des filières qui avaient su s'organiser pour faire entendre leur voix. Mais aucune coordination politique pour négocier le respect de normes sociales ou environnementales minimales ! Nous sommes convaincus que la liberté du commerce est essentielle pour le développement des économies mondiales. Nous sommes opposés au protectionnisme d'un illusoire repli sur soi. Nous pensons, en revanche, que le commerce doit être équilibré et que des réciprocités doivent être exigées. Enfin, il faut être vigilant lors de la négociation du traité transatlantique avec les Etats-Unis, dont les méthodes sont pour le moins opaques. L'Europe ne doit pas se laisser faire et abaisser ses standards en matière environnementale ou de sécurité alimentaire. Notre art de vivre européen doit être défendu dans les négociations commerciales internationales. Un an après le terrible effondrement de l'usine textile du Rana Plaza au Bangladesh et ses 1.300 morts, nous pourrons tirer les normes mondiales vers le haut, y compris dans les pays les moins avancés, afin d'humaniser la mondialisation. Un beau projet politique en perspective qui devrait nous encourager à voter le 25 mai… Denis Payre, Philippe de Roux et Thomas Houdaille

mardi 20 mai 2014

Jean-Michel Naulot : "Crise de l'euro - Quelles solutions ?" a vous de juger

Revivez le procès de l'euro du "Nouvel Obs"

Intervention de la BCE

La BCE se prépare à agir dès juin contre la déflation et l'euro fort Selon des hauts dirigeants de l'institution, une baisse des taux est sérieusement envisagée Cette fois, c'est une quasi-certitude : la Banque centrale européenne (BCE) devrait prendre des mesures contre l'inflation basse dès jeudi 5 juin. " La probabilité que le conseil des gouverneurs agisse dès sa prochaine réunion de politique monétaire en juin a considérablement augmenté, a ainsi déclaré lundi 19 mai Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, lors d'un discours à Munich. Nous devons nous préparer au risque résiduel de déflation. " La veille, le magazine allemand Der Spiegel révélait que Peter Praet, lui aussi membre du directoire, soutiendra une baisse du principal taux directeur (aujourd'hui de 0,25 %) à 0,15 % lors des discussions de juin. Quelques jours plus tôt, M. Praet s'est également déclaré favorable au passage en territoire négatif du taux de dépôt, qui rémunère l'argent que les banques placent à court terme à la BCE. De quoi, en théorie, les inciter à gonfler les prêts à l'économie. Le 14 mai, enfin, des sources anonymes ont confirmé à l'agence Reuters que Francfort travaille à un ensemble de mesures… Depuis deux semaines, les déclarations de ce genre se multiplient, et il est probable qu'elles se poursuivront ces prochains jours. Lors de la réunion du 8 mai, Mario Draghi, le président de la BCE, s'est montré bien plus inquiet que d'habitude sur la situation de la zone euro. Un changement de ton considérable pour l'institution qui, jusque-là, temporisait. Il faut dire que les menaces planant sur la reprise de l'Union monétaire sont nombreuses. Et inquiétantes. Outre l'inflation trop faible (0,7 % en avril), le taux de chômage (11,8 %) et la dette publique (92,7 % du PIB) battent toujours des records. S'ajoute à cela le niveau de l'euro (1,38 dollar), jugé trop élevé par certains Etats. " C'est un cocktail explosif ", prévient Bruno Colmant, à l'Université catholique de Louvain. " Le changement de ton de la BCE soulève l'espoir qu'elle agisse contre ces menaces, mais les mesures qu'elle prendra risquent de décevoir ", ajoute Patrick Artus, de Natixis. Pas de " miracles " La probable baisse du taux directeur et l'éventuel taux de dépôt négatif pourraient en effet ne pas suffire pour contrer les pressions déflationnistes et l'appréciation de la monnaie unique. Le véritable débat porte donc sur les autres mesures, plus musclées, que la BCE pourrait prendre. L'achat de dette publique ? La Bundesbank allemande y est toujours farouchement opposée. L'achat de créances titrisées d'entreprises ? La BCE y semble favorable, car cela pourrait relancer le crédit aux entreprises. Mais elle pourrait aussi opter pour un nouveau prêt à long terme (" LTRO "), réservé cette fois aux banques prêtant à leur tour aux PME. Ou encore pour des mesures susceptibles d'accroître les liquidités sur le marché monétaire. " La BCE ne peut pas faire de miracles ", conclut Philippe Waechter, de Natixis AM. En rappelant que les problèmes structurels de la zone euro ne relèvent pas tous de son champ d'action… Marie Charrel © Le Monde

vendredi 16 mai 2014

Bourdin Direct: Arnaud Montebourg - 16/05

Débat entre les candidats à la présidence de la Commission européenne

Le débat : le patriotisme économique a-t-il un sens ? - 28 minutes - ARTE

croissance de 1% pour 2014 pour la FRANCE en 2014 ..........

Croissance : 1 % s'inscrit dans des "objectifs raisonnables" pour Michel Sapin Le ministre des Finances est confiant sur la croissance de 1 % envisagée par le gouvernement pour 2014, malgré un chiffre nul au premier trimestre. Une croissance de 1 % en France pour 2014 constitue un objectif raisonnable, a déclaré jeudi le ministre des Finances, Michel Sapin, après la publication d'une croissance nulle au premier trimestre. La croissance "va être cette année supérieure à zéro évidemment, mais elle sera insuffisante", a déclaré Michel Sapin sur Europe 1. "1 %, c'est le chiffre que tous les observateurs donnent. La prévision du FMI pour la France, c'est 1 %, donc nous sommes dans des chiffres qui sont parfaitement des objectifs raisonnables", a déclaré Michel Sapin, pour défendre l'objectif gouvernemental de croissance. "Mais pour cela il faut réussir ce pacte de responsabilité", a-t-il ajouté dans une allusion à la politique de soutien aux entreprises qui prévoit un allègement de 30 milliards d'euros du coût du travail d'ici 2016 auquel s'ajoute une baisse de la fiscalité de 10 milliards d'ici 2017. "Cela conforte toute la politique que nous menons aujourd'hui" "Il faut faire en sorte que ce soit dans les entreprises que la croissance, par les investissements et par l'emploi, se produise, s'accélère", a-t-il expliqué. "Il faut diminuer nos déficits publics", s'est-il exclamé en détachant les syllabes. "C'est pour ça qu'il faut maîtriser nos dépenses et diminuer nos dépenses. C'est ça le coeur du pacte de responsabilité", a-t-il insisté. Le produit intérieur brut (PIB) entre janvier et mars n'a pas progressé par rapport au trimestre précédent, selon une première estimation. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le prévoyait en très légère hausse (+ 0,1 %). "Ce n'est pas grave, mais cela conforte toute la politique que nous menons aujourd'hui", a réagi le ministre des Finances. "Ce sont les chiffres du premier trimestre : c'est le moment où le président de la République, il en a eu l'intuition, a dit : on doit accélérer, on doit approfondir, parce qu'on doit accélérer la croissance", a ajouté Michel Sapin

jeudi 15 mai 2014

TV5MONDE-Economie mondiale: quelles perspective pour 2014?

Zone euro : confirmation d'une reprise économique fragile car disparate ...

Premier débat à cinq des candidats à la succession de M. Barroso

Manuel Valls: "le cap est tracé" et "ne changera pas" après le scrutin d...

Daniel Cohen : "on ne peut pas dire que l'Euro est là pour toujours"

Les Matins de France Culture - Michel Sapin ..............

EcoTV Avril 2014

La situation politique (mai 2014)

ANALYSE François Hollande, la reconquête impossible ? Reconquête. A l'Elysée, à Matignon, au Parti socialiste, c'est le maître mot. Le désastre des élections municipales a été d'une telle ampleur que les fondations de ce qui était hier le premier parti d'élus sont en ruine. Les militants socialistes se sentent abandonnés par leurs dirigeants. Découragés, écœurés, parfois révoltés, ils ne se reconnaissent plus dans le président qu'ils ont élu il y a deux ans. François Hollande plonge dans des abîmes d'impopularité (18 %) et peu de politiques aujourd'hui, y compris à gauche, parient sur ses chances d'être réélu en 2017. Et pourtant, à l'Elysée, à Matignon, au PS, tous rêvent de reconquête. Le 30 mars, ce sont toutes les bases du pouvoir socialiste qui ont été ébranlées par le tsunami municipal. Mais, depuis, un " ordre juste ", comme aurait dit Ségolène Royal, a été rétabli à tous les étages. François Hollande a tout changé. Exit Jean-Marc Ayrault, Pierre-René Lemas, Harlem Désir, place à Manuel Valls, comme premier ministre, Jean-Pierre Jouyet, comme secrétaire général de l'Elysée, Jean-Christophe Cambadélis, comme premier secrétaire du PS. Le président de la République a fait l'inverse de ce qu'avait fait son prédécesseur au lendemain de la déroute de la droite aux élections municipales de 2008. Nicolas Sarkozy avait maintenu François Fillon à Matignon et Claude Guéant au secrétariat général de l'Elysée. Quant au secrétaire général de l'UMP, le parti majoritaire, Patrick Devedjian, il était resté en place jusqu'en décembre 2008, où il avait été nommé ministre de la relance économique. Pour M. Hollande, M. Sarkozy – qui n'avait pas atteint, en 2008, les sommets d'impopularité que lui-même connaît aujourd'hui – avait commis une grave erreur en ne changeant rien. En changeant tout, à trois ans du terme de son mandat, il espère, lui, inverser la tendance et amorcer le chemin de la reconquête. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le pari est loin d'être gagné, même si M. Hollande aime rappeler qu'en novembre 2010, moins d'un an avant la primaire socialiste d'octobre 2011, il plafonnait encore à… 18 % des intentions de vote. Le président de la République semble compter sur sa bonne étoile mais il devra affronter une véritable course d'obstacles. Le premier est tout proche, c'est celui des élections européennes dans dix jours. Le PS a déjà intériorisé – et donc relativisé – le nouveau camouflet qui lui est promis le 25 mai. En 2009, alors qu'il était dans l'opposition, il avait subi un sévère revers, en faisant, avec 16,48 %, presque jeu égal avec les Verts (16,28 %). Dans ce scrutin, où l'abstention avait été de 59,37 %, la liste conduite par l'UMP était arrivée nettement en tête (27,88 %) et le Front national n'avait obtenu que 6,34 %. " J'entends cette incertitude du succès, a affirmé crânement M. Cambadélis, lundi 12 mai à Rezé (Loire-Atlantique), mais rien n'est écrit. " Le PS peut faire moins mal qu'en 2009 mais le résultat sera pire si, comme l'annoncent les sondages, le FN est en tête, juste devant l'UMP. Les inconnues de l'équation L'autre obstacle sur la route de la reconquête réside dans l'attelage constitué au lendemain des municipales. Si la majorité est de plus en plus revêche, tous les nouveaux promus, de M. Valls à M. Cambadélis, roulent pour le président. Mais tous ne font pas les mêmes calculs. L'alchimie du gouvernement de " combat " réside dans une alliance, hier improbable, entre Manuel Valls, venu de l'aile droite du PS, et deux hérauts de sa gauche, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Tous les trois, à des degrés divers, rêvent de l'Elysée. Ils peuvent avoir en tête de se présenter en 2017 si le président sortant en était empêché, ce qui supposerait pour le premier ministre de rompre avec François Hollande, comme l'avait fait Jacques Chirac quand il avait claqué la porte en 1976. Fin analyste, le président de la République a bien en tête toutes les inconnues de la nouvelle équation politique. Sa stratégie de reconquête est fondée sur sa volonté de redonner de la hauteur à la fonction présidentielle – en laissant M. Valls gérer l'intendance, et notamment le pacte de responsabilité, qu'il a lui-même lancé le 14 janvier, et le plan d'économies – et de retisser le lien avec les Français, de retrouver la sympathie dont il bénéficiait au départ et qui s'est terriblement érodée. Faire un peu comme François Mitterrand avec Michel Rocard de 1988 à 1991. En déjeunant, le 18 avril, avec des salariés de Michelin, à Clermont-Ferrand, M. Hollande a exposé les leçons qu'il tirerait d'un échec de sa stratégie : " Si le chômage ne baisse pas d'ici à2017, a-t-il confié, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu. " En 2007, M. Sarkozy, alors candidat, s'était engagé, sur France 2, sur le plein-emploi (5 % de chômeurs) en 2012. Et si vous échouez, lui avait-on demandé ? " Je dis aux Français, c'est un échec, avait répondu le futur président, j'ai échoué et c'est aux Français d'en tirer les conséquences. " A l'origine, M. Hollande voulait découper son quinquennat en deux tranches : la rigueur d'abord, le miel ensuite. La rigueur se prolonge et les dividendes tardent à venir. Si le président échoue à réduire le chômage et les déficits publics, aucun candidat socialiste ne pourra prétendre être élu en 2017. Mais si sa stratégie finit par produire des fruits, nul ne peut dire si on lui en attribuera les mérites ou si la couronne de laurier n'ira pas à son premier ministre… par Michel Noblecourt

Bourdin Direct : François Rebsamen - 15/05

Croissance nulle au premier trimestre, selon l'Insee - 15/05





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La situation francaise pour le chomage et la croissance ( article du 15 mai 2014)

"Avec 0%, on ne crée pas d'emploi". C'est ce qu'a reconnu ce jeudi le ministre du Travail François Rebsamen, réagissant sur RMC et BFMTV aux chiffres du premier trimestre annoncés par l'Insee. Et de préciser: "On n'en perd pas forcément mais on n'en crée pas" "L'ENGAGEMENT SERA TENU" L'institut de la statistique a annoncé que le produit intérieur brut français n'avait pas augmenté au premier trimestre 2014, alors que le gouvernement tablait sur une croissance de 0,1%. L'Insee dévoilera vendredi matin les chiffres de l'emploi salarié au premier trimestre. "Une fois qu'on a mis en place tous les dispositifs de lutte pour l'emploi - ça c'est mon travail -, après il faut la croissance, c'est vrai", a poursuivi le ministre. "0%, 0,1% (de croissance), c'est vraiment l'épaisseur du trait", a toutefois relativisé François Rebsamen, "l'engagement qui est pris, 1% (sur l'année), il sera tenu." MOINS DE 3 MILLIONS DE CHOMEURS A LA FIN DU QUINQUENNAT Selon lui, la croissance a pâti des "élections municipales" de mars: "les élections en général, ce n'est jamais un bon moment pour la consommation, la cohésion nationale, le développement". Le ministre a par ailleurs nuancé son objectif, affirmé mardi, de passer sous la barre des trois millions de demandeurs d'emploi sans activité "vers la fin de ce quinquennat". "Je voudrais diminuer le nombre de chômeurs et le ramener le plus près possible des trois millions", a-t-il dit. Pour rappel, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité s'est stabilisé fin mars selon les chiffres de Pôle emploi, atteignant tout de même 3,349 millions, un nouveau record.

Cette dette qui enfle, qui enfle, qui enfle...

Cette dette qui enfle, qui enfle, qui enfle... La bulle de dette est repartie. Trop de dette, beaucoup trop de dette est émise. Dans le monde entier et en Europe, le total des dettes (publiques et privées) rapportées au PIB a continué d'augmenter fortement jusqu'à aujourd'hui, alors même que les banques et les Etats ont entrepris des efforts de désendettement. Tous les jours sont annoncées des opérations record de dettes, avec des taux d'intérêt qui reflètent à peine (ou pas du tout) le risque sous-jacent. La crise financière de 2008 était due à un excès de dette, trop peu chère (taux d'intérêt trop bas). Voici que, en 2014, les volumes de dettes publiques et privées (rapportées au PIB) sont bien plus élevés encore, et avec des taux d'intérêt encore bien plus faibles. Beaucoup incriminent la crise. Certes, mais je suggère de regarder aussi du côté des réglementations et taxations de l'épargne, qui poussent à acheter de la dette et entravent les achats d'actions. Désireux de réduire les risques de crise financière, les pouvoirs publics ont créé une série de régulations pour rendre l'épargne plus sûre, en la dirigeant vers les actifs pas ou peu risqués (dette) et en entravant les investissements en actifs risqués (actions). En Europe, les banques ne doivent investir leurs fonds propres (Tier-1) qu'en dettes souveraines. Pour les assurances, avec la réglementation Solvabilité- II, investir en dettes souveraines ne coûte rien, mais investir en actions leur coûte très cher. Ajoutons que les pays à excédents commerciaux (Chine…) doivent investir l'essentiel de ces excédents en dettes très sûres (via la gestion des réserves de leurs banques centrales). Quant aux taxes, en France (mais ailleurs aussi), elles favorisent les achats de dette (Livret A défiscalisé, garantie de l'assurance-vie) ou d'immobilier, alors que les taxations des revenus des actions sont élevées (avec l'exception du PEA). Bref, toutes ces règles et taxes favorisent massivement la détention de dette, notamment publique, et pénalisent fortement la détention d'actions. Il en résulte un effet de levier élevé et une fragilisation immense du système financier (car les fonds propres absorbent les chocs), qui risquent d'engendrer une forte crise au moindre choc international. En outre, cette préférence forcenée pour la dette est défavorable à la croissance, laquelle a besoin de financements en fonds propres. Comment en sortir ? Une première solution, poussée par les gouvernements jusqu'à présent, est de forcer une réduction des dettes (réduction de l'effet de levier par réduction de dette) par l'austérité pour les Etats ou le ralentissement des crédits accordés par les banques. Nous en connaissons les conséquences : récessions, stagnation… L'autre solution est de favoriser la constitution de fonds propres beaucoup plus larges, pour absorber les chocs à venir. Cela ne demande pas de baisse des dettes (pas de récession), mais seulement une augmentation des fonds propres. Comment ? Au niveau national, la solution est d'avoir un système de taxation qui ne favorise pas la dette ou l'immobilier par rapport aux actions, c'est ce que j'appelle la « neutralisation du capital » : les taxes doivent être les mêmes pour toutes les formes de capital. Ma première solution pour « neutraliser le capital » est une taxe uniforme, de 2 % par an, sur toutes les formes de capital (au-dessus de 30.000 euros par personne), qui remplacerait toutes les taxes actuelles et niches fiscales sur le capital (IS, droits de mutation ou d'héritage, taxe foncière…), avec option de payer en titre ou en cash (c'est un ISF généralisé). Elle produirait les mêmes revenus fiscaux annuels (10 % du PIB), mais réduirait massivement la taxation sur les actions et augmenterait celle sur les dettes et l'immobilier. De même, l'Etat devrait arrêter de favoriser la détention de dette, en ne garantissant plus les contrats d'assurance-vie et en incitant les assureurs à proposer des contrats d'assurance-vie qui reflètent le risque global de l'économie. Il est temps que les gouvernements passent à l'action sur les actions et neutralisent le capital. Jacques Delpla

Pourquoi

je voudrai partager ma passion de l economie avec d autres je publierai des articles dans la presse j espere que ca vous plaira